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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 2.djvu/167

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amour suranné ; je représentai que si tant d’infamies restoient impunies, on auroit sujet de dire que les Fées n’étoient dans le monde que pour deshonorer la nature & pour affliger le genre humain. En leur présentant le Livre, je renfermai ma brusque harangue dans le seul mot, voyez. Elle n’en fut pas moins puissante ; j’avois de plus des amies jeunes & vétérantes, qui traiterent la vieille amoureuse comme elle le méritoit. Elle n’avoit pû vous épouser, & l’on ajouta à cette punition le deshonneur d’être dégradée de l’Ordre, & on la traita comme la Reine de l’Isle heureuse.

« Ce conseil se tint pendant qu’elle étoit avec vous ; dès qu’elle parut, on lui en signifia le résultat. J’eus le plaisir d’en être témoin. Après quoi