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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 2.djvu/178

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couru avec rapidité jusqu’au Palais sans qu’il leur eût été possible de les retenir malgré tous les efforts qu’ils avoient pû faire.

La Belle oubliant sa dignité présente, se hâta d’aller au-devant d’eux pour les rassurer. Elle les embrassa tous avec bonté. Le Bon-homme pere parut aussi, mais ce fut sans désordre. Le cheval étoit venu hennir & grater à sa porte. Il n’avoit pas douté qu’il ne le vînt chercher de la part de cette chere fille. Il s’en servit sans crainte, & jugeant bien où sa monture le portoit, il ne fut point étonné de se trouver dans la cour d’un Palais, qu’il revoyoit pour la troisieme fois, & où il se doutoit qu’il étoit conduit pour assister au mariage de la Belle & de la Bête.

Dès qu’il put l’appercevoir, il courut à elle les bras ouverts, en bénissant l’heureux moment