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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 2.djvu/185

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roit permis de venir quelquefois en ce lieu se délasser des peines inséparables de leurs conditions, & qu’ils y seroient servis par les génies invisibles, ou les animaux qui leur avoient tenu compagnie les années précédentes. Ils profitèrent le plus qu’il leur fut possible de cette liberté. Leur présence paroissoit embellir ces lieux ; tout s’empressoit à leur plaire. Les génies les y attendoient avec impatience, & les recevant avec joie, leur témoignoient de cent façons celle qu’ils ressentoient de leur retour.

La Fée, de qui la prévoyance étoit attentive à tout, leur donna un char tiré par douze cerfs blancs à cornes & à pinces d’or, comme étoient les siens. La vîtesse de ces Animaux surpassoit presque celle de la pensée, & par leur moyen l’on pou-