Aller au contenu

Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 2.djvu/67

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

que je l’assurois que ma tendresse pour ma mere n’altéroit en aucune maniere celle que je lui devois, elle me répondit qu’elle n’en étoit point jalouse, quoiqu’elle eût fait beaucoup pour moi, & qu’elle eût résolu de faire encore davantage. Mais elle ajouta, que pour donner une libre cours aux desseins qu’elle formoit en ma faveur, il falloit que je l’épousasse ; qu’elle ne vouloit pas être aimée de moi comme une mère, mais comme une amante, qu’elle ne doutoit pas que je ne reçusse sa proposition avec reconnoissance, & que je n’eusse beaucoup de joye à l’accepter ; qu’il n’étoit donc plus question que de m’abandonner au plaisir que devoir me causer la certitude de posséder une si puissante Fée, qui me garantiroit de tous les dangers, & me procureroit une vie pleine de char-