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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 2.djvu/91

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vous eûtes dans la suite. Je lisois, j’allois au spectacle, je cultivois un jardin que j’avois fait en m’amusant, & les agrémens me suivoient dans tout ce que j’entreprenois. Ce que je plantois ne mettoit pas plus d’un jour à acquérir sa perfection. Il n’en a pas fallut davantage au berceau de Rose à qui je dois le bonheur de vous voir ici.

Ma Bienfaitrice me venoit voir fort souvent, ses promesses & sa présence adoucissoient mes peines. La Reine par son moyen avoit de mes nouvelles, & j’avois des siennes. Un jour je vis arriver la Fée. La joie brilloit dans ses yeux. Elle me dit, cher Prince, le moment de votre bonheur approche. Alors elle m’apprit que celui que vous croyez votre pere, avoit passé la nuit fort mal à son aise dans la forêt. Elle me rendit compte en peu de mots