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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 3.djvu/101

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présentant les raisons qui le déterminoient ; elle n’en avoit point de bonnes à opposer aux siennes ; ainsi ne pouvant empêcher ce malheur, elle y céda de bonne grace, & par l’ordre de son pere ce fut elle qui annonça à la Paysanne qu’elle seroit femme de Bon & Rebon quand elle le souhaiteroit, la priant de lui accorder son amitié.

Cette femme transportée de joye, l’embrassa, & lui promit de l’aimer pourvû qu’elle lui fût soumise, & qu’elle fît son devoir auprès d’elle. On peut juger de la douleur de Lisimene à une réponse aussi rustique ; mais elle la cacha soigneusement.

Pigrièche à qui cette alliance ne plaisoit pas plus qu’à la Princesse, étant moins bien élevée, fut aussi moins politique ; sans daigner se contraindre, elle cria,