Aller au contenu

Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 3.djvu/111

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

d’extrémité à laquelle elle ne s’exposât plutôt que s’abaisser à prendre un pareil emploi, elle lui dit d’un ton rempli de fureur, que puisqu’elle étoit dans l’intention de ne servir à rien, & que loin de la contraindre à faire son devoir, son pere l’autorisoit dans sa paresse ; elle sçavoit bien le moyen de les empêcher de vivre davantage à ses dépens sans rien faire ; qu’il y avoit assez long-tems qu’elle faisoit la fainéante, & que pour se dédommager du tort qu’elle en souffroit, elle étoit résoluë d’instruire sans tarder Ambitieux du lieu où l’on trouverait la tête qu’il avoit mise à prix, parce que la récompense qui étoit promise à ceux qui la livreroient, indemniseroit suffisamment sa mere & elle de ce qu’ils leur coûtoient.

En finissant ces mots, elle se