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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 3.djvu/123

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voir attendre, car en revenant de sa foiblesse, elle se trouva dans un lieu frais ; mais elle n’étoit plus dans l’eau, quoiqu’elle en fut environnée, comme si elle avoit été dans une caisse de cristal, elle vit passer dans ce cristal mouvant des écrevisses, & des petits poissons qui alloient & venoient tranquilement comme étant dans leur élément. Ce spectacle singulier ne fut pas ce qui lui causa le plus d’étonnement, & elle en ressentit davantage de se voir entre les bras de trois belles personnes, qui paroissoient s’empresser à la faire revenir avec une bonté charmante, elles faisoient leurs efforts pour la soulager, & lui donnoient à sentir des essences fortifiantes.

Leur ajustement diffèrent de tous ceux qu’elle avoit vûs dans sa vie causa une partie de son ad-