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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 3.djvu/15

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dre à refuser une grace qu’on lui demandait.

Par cet excès de bonté, & par l’impunité dont on étoit presque sûr, il autorisoit une licence qui causoit souvent de grands désordres entre ses sujets, qui lui représentoient vainement que cette clemence excessive coûtoit trop cher aux honnêtes gens. Il ne s’offensoit point de ces remontrances, mais aussi ne le corrigeoient-elles pas.

Loin que cette douceur, (qui pouvoit passer pour insensibilité) fut admirée de ceux qui en abusoient, elle devint le sujet d’un mépris qui, passant insensiblement de la Cour au peuple, lui fit donner généralement le nom de gnan gnan graann poüii poüaa c’est-à-dire en notre langue, &