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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 3.djvu/161

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qu’elles tomberent en poussiere ; enfin ces Furies renvoyerent Liron, qui vêtue en paysanne & coëffée en Déesse, se hâta d’aller joindre son pere. Pigriéche lui avoit donné la plus mauvaise de ses robbes, mais le plaisir d’être débarrassée de ces Mégeres, l’empêcha d’en avoir autant de regret qu’elle en auroit eu, si cette robbe n’avoit été le prix de sa liberté, appréhendant sans cesse que cette conversation ne finit par une prison. Elle partit enfin avec son troupeau & son Castor, le Roi qui n’avoit pas prévû le contretems qui l’avoit arrêtée, étoit parti devant, & l’attendoit depuis long-tems au bord de la fontaine, où impatient de son retardement, & ne sçachant à quoi l’attribuer, il étoit prêt à retourner au logis, lorsqu’elle parut.

Il fut enchanté de tout ce qu’el-