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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 3.djvu/187

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mouillée, bien bourbeuse, & mourant de faim, ayant une côte presque enfoncée du sault qu’elle avoit fait, qui l’avoit justement fait tomber sur des pierres.

Pour comble de maux, ayant sur le corps la grosse robbe de Liron aussi salle qu’elle étoit laide, & une coëffure propre à faire mourir de rire ceux qui auroient assez de courage pour n’en pas mourir de peur. Au lieu d’avoir gagné à cette promenade, elle y avoit encore perdu la robbe qu’elle avoit enlevée à Liron, & les magnifiques dentelles dont elle étoit couverte, heureusement elle ne fut pas exposée à paroître devant beaucoup de monde dans l’équipage où elle étoit, & avant d’arriver chez sa mere, elle ne rencontra que quelques pasteurs, dont une partie s’enfuit, en criant qu’ils étoient poursui-