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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 3.djvu/196

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charde la rappella, en lui disant qu’elle la vouloit employer à une autre occupation ; c’étoit d’aller cueillir des poires d’une beauté parfaite pour les porter vendre à la Ville.

Un arbre unique planté au milieu d’une prairie portoit ces poires merveilleuses, il en étoit tout couvert ; mais il n’étoit pas aisé de parvenir jusqu’à ses branches, qui étoient en touffes comme celles du palmier, placées tout au haut d’un tronc extrêmement lice, qui avoit plus de soixante toises de hauteur, & qui étoit d’une grosseur si prodigieuse qu’il n’étoit pas possible de l’embrasser. Liron lui remontra en vain, que les branches de l’arbre toujours élevées, ne pouvant lui servir à grimper, & que n’ayant point d’échelle qui put seulement aller