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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 3.djvu/76

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un pays désert, où ils firent encore quelque séjour, & où ils trouverent à-peine de quoi subsister eux, leurs chevaux, & leurs pigeons ; mais ayant tout sujet de croire qu’éloignés comme ils étoient, de plus de cent lieuës de leur Capitale, ils ne courroient aucuns risques. Ils quitterent enfin les bois, & les pays sauvages, leur assûrance allant insensiblement jusqu’à se montrer dans la plaine.

Ils en trouverent une qui leur sembla très-agréable, l’air y étoit tempéré, & le froid piquant y étoit aussi inconnu que l’extrême châleur.

Plus ils avançoient dans ce charmant pays, & plus il leur sembloit beau ; mais en même tems fort désert, n’y trouvant que quelques maisons rustiques assez éloignées les unes des autres. Ce