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Page:Contes de Madame de Villeneuve, tome 3.djvu/92

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vent, & l’accoutumoient insensiblement à penser, que puisqu’il vouloit vivre dans cette solitude, il devoit ménager l’amitié de cette femme, qui lui seroit très-utile, tandis qu’il seroit forcé de rester en cet état, & au refus de sa main qu’il ne songeoit pas à lui donner, il se promettoit bien de la récompenser libéralement, lorsqu’il seroit remonté sur le Trône en la comblant de tant de biens qu’elle pourrait trouver aisément un époux. Se flattant de la douce idée, qu’il lui seroit permis de répandre ses faveurs sur elle sans en pouvoir être blâmé, & sans craindre qu’on lui reprochât sa trop grande bonté, puisqu’il ne feroit alors que payer une dette que la probité ne lui permettoit pas d’oublier.

Il se repaissoit de ces chime-