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Page:Cooper - Œuvres complètes, éd Gosselin, tome 14, 1839.djvu/141

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au bout d’un instant j’eus la satisfaction de l’entendre déclarer que si c’était une cauda que je voulais, il y avait une place pour la mettre, aussi bonne qu’on pouvait on trouver chez le premier Monikin de l’univers. Vous n’avez qu’un mot à dire, sir John, j’entre dans la chambre voisine, et à l’aide d’un canif et d’un peu de discernement, je vous affublerai d’une cauda de premier choix, qui, s’il y a réellement quelque vertu dans ces sortes de choses, fera de vous, à volonté, un juge ou un évêque.

On nous rappela à la salle de conférence, et je n’eus que le temps de remercier le capitaine Poke de son offre obligeante, que des circonstances ultérieures m’empêchèrent toutefois d’accepter.





CHAPITRE XII.


De mieux en mieux. — Raisonnements plus sublimes ; vérités plus palpables ; philosophie plus profonde, et faits dont une autruche même pourrait tirer la conséquence.



J’abandonne avec joie ce qu’a pu paraître la partie personnelle de ma dissertation, reprit le docteur Reasono, pour passer à cette portion du sujet qui doit être d’un intérêt général et exciter des sympathies communes. Je vais à présent dire quelques mots sur cette partie de notre philosophie naturelle qui se lie au système planétaire, à la situation monikine, et, par conséquent, à la création du monde.

— Bien que je meure d’impatience d’être éclairé sur tous ces points intéressants, vous me permettrez de demander en passant, docteur Reasono, si vos savants admettent ou non la version de Moïse sur la création.

— Autant qu’elle confirme notre système, Monsieur, mais voilà tout. Il y aurait une inconséquence manifeste à admettre complètement la validité d’une théorie hostile, qu’elle vienne de Moïse ou d’Aaron, ainsi qu’une personne de votre bon sens et de votre esprit ne peut manquer de le comprendre.