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Page:Cooper - Œuvres complètes, éd Gosselin, tome 27, 1847.djvu/116

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— Oh ! fous être un arisdograte alors, sans quoi fous laisseriez fotre fille fisiter la fille de cet homme.

— Je vous dis, Grunzebach ; ou quel que soit votre nom, répliqua Miller un peu piqué, que ma fille ne visitera pas les filles du vieux Steven.

— Eh pien, elle peut faire gomme il lui blaît, mais che pense que mesdemoiselles Littlepage peuvent faire gomme il leur blaît.

— Il n’y a qu’une seule demoiselle Littlepage ; si vous les avez vues ce matin dans la voiture, vous avez vu deux demoiselles d’York et la fille du curé Warren.

— Et ce curé Warren être riche aussi ?

— Nullement ; il n’a rien que ce qu’il obtient de la paroisse. Il est si pauvre, que ce sont ses amis qui ont payé pour l’éducation de sa fille, m’a-t-on dit.

— Et cette demoiselle Littlepage et cette demoiselle Warren sont amies ?

— Ce sont les plus intimes qu’on puisse rencontrer dans le pays. Il y a une autre demoiselle de la ville, Opportunité Newcome, qui voudrait passer avant Mary Warren dans la grande maison, ce qui cependant n’y réussit pas. Mary est considérée par-dessus tout.

— Quelle être plus riche, Obordunité ou Mary ?

— Mary n’a rien, tandis que Opportunité passe pour être aussi riche que mademoiselle Patty elle-même ; mais Opportunité n’a pas grand crédit à la maison.

— Alors, il baraît, après tout, mademoiselle Littlepage ne pas choisir ses amis d’après la fortune. Elle aime Mary Warren qui est paufre et n’aime pas Obordunité qui est riche gomme elle. Peut-être ces Littlepage ne pas être si gros arisdogrates que fous supposez.

Miller fut un peu étourdi de cet argument.

— Eh bien, dit-il après une minute de réflexion, il semble que vous avez assez raison, je l’avoue ; et pourtant ce n’est pas l’avis de ma femme ni celui de Kitty. Vous bouleversez toutes mes idées sur les aristocrates car bien que j’aime les Littlepage, je les ai toujours considérés comme des aristocrates avérés.

— Nein, nein ; ceux que fous appeler démagogues sont les arisdogrates américains. Afoir tout l’archent public, afoir tout le poufoir, et defenir furieux parce qu’ils ne peufent pas s’em-