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Page:Cooper - Œuvres complètes, éd Gosselin, tome 4, 1839.djvu/429

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sir Lionel Lincoln et son épouse vécurent dans la plus heureuse concorde, la douce influence de l’affection de Cécile modérant l’impétuosité naturelle de son mari. Cette mélancolie habituelle, héréditaire dans sa famille, disparut même au milieu de leur bonheur. Lorsqu’on craignit des attaques contre la constitution britannique, la justice des ministres cherchant à s’assurer l’appui des individus les plus distingués par leur opulence et leurs talents, sir Lionel fut appelé aux honneurs de la pairie ; et avant la fin du dix-huitième siècle on fit revivre pour lui un titre de comte qui avait autrefois appartenu à la branche aînée de sa famille.

De tous les principaux acteurs de notre histoire aucun ne vit aujourd’hui. Les roses de Cécile et d’Agnès ont même cessé de fleurir, et ont été cueillies dans la paix et l’innocence par la mort qui les a réunies dans la nuit du tombeau à ceux qui les y avaient précédées. Les faits historiques que nous avons rapportés commencent à s’obscurcir dans le lointain du temps ; et il est plus que probable que le pair d’Angleterre qui jouit maintenant des honneurs de la maison de Lincoln n’a jamais connu l’histoire de sa famille, tandis qu’elle habitait une province éloignée de l’empire britannique.


fin de lionnel lincoln.