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Page:Coote - Mémoires de Miss Coote, 1911.djvu/102

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vissement. La scène nous électrise, le sang bout dans nos veines ; nos instincts sensuels s’exaspèrent ; les cris de douleur sont pour nos oreilles une musique délicieuse ; nous cinglons sans ménagement les pauvres petits culs jusqu’à ce que le sang perle sur les chairs boursouflées. La vue de la pauvre mère éplorée est un autre régal pour nous, car, bien qu’elle ne soit encore que spectatrice, elle tressaille à chaque coup de verge comme si elle le recevait elle-même ; elle crie et sanglote à fendre l’âme.

Mademoiselle. — Voyez un peu cette grosse sotte ! Tenez, madame White, c’est maintenant que vous allez pouvoir pleurer !

Ce qui reste des minces pantalons est déchiré et arraché, et nous nous ruons de nouveau à coups de verges sur les petites victimes pantelantes et nous ne nous serions pas arrêtées, si Jane ne nous avait fait remarquer que Minnie était évanouie et que Lucy ne valait guère mieux.

On les détache, on leur bassine les fesses et la figure avec de l’eau fraîche, on leur fait respirer des sels et on les ranime. Puis on leur fait boire, ainsi qu’à leur mère, du champagne additionné d’un énergique cordial.

Mme White, qui a été aussi délivrée, berce ses filles sur ses genoux ; elle les couvre de caresses et de baisers, se lamente et pleure nerveusement à la vue de leurs petits culs écor-