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Page:Coote - Mémoires de Miss Coote, 1911.djvu/148

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sont fixées à l’échelle. Miss Maria se trouve ainsi complètement à notre merci, avant même qu’elle se soit rendu compte de ce qui lui arrive.

La Présidente, s’avançant, verge en main vers la victime : « Ah ! ah ! vous êtes, je le vois, une obstinée ! Allons, mesdames, dépouillez-la de suite de son costume, enlevez-lui ses jupons ; plus vite nous commencerons à l’initier, mieux cela vaudra. »

Tout le monde se met à l’ouvrage. Écarlate de honte, la victime crie : « Ah ! oh ! je vous en prie, ne me déshabillez pas ! J’ai été trompé ! Je ne suis pas du tout une demoiselle ! ne me mettez pas nu ! » Et des larmes de mortification coulent le long de ses joues.

La Présidente, d’un ton impératif : « Arrêtez ! qu’est-ce que vous êtes, alors ? un homme ou une hermaphrodite ?

Un éclat de rire général accueille cette question. Voyant que l’interpellé reste muet de confusion, tout le monde s’écarte. « Allez, Miss Coote, allez ! donnez à cet impudent gaillard un avant-goût de votre verge. Il faut qu’il avoue tout et jure de garder le secret ou on le fouettera jusqu’à ce que mort s’ensuive.

Le Prisonnier. — Mon Dieu ! dans quel guêpier suis-je tombé ! Ces monstres de femmes vont m’assassiner ! Ah ! lâchez-moi et je jure de ne jamais rien raconter !

La Présidente. — Nous avons le temps de