Aller au contenu

Page:Coote - Mémoires de Miss Coote, 1911.djvu/30

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 26 —

ne se préoccupa guère de son postérieur marbré. « Ce qui a été terrible pour vous, mademoiselle Rosa, me dit-elle, n’a rien été pour moi, je suis plus âgée et plus endurcie que vous, en outre, c’est toujours la première fois qui est la plus pénible. Sir Eyre a été réellement barbare de vous écorcher comme il l’a fait, mais c’est votre obstination qui l’y a conduit. Vous verrez que vous aimerez bientôt cela ainsi que moi. »

Nous continuâmes à bavarder ainsi pendant que je baignais et pansais les parties meurtries, et finalement nous nous endormîmes après qu’il eut été convenu entre nous qu’elle me donnerait, dans un jour ou deux, une agréable leçon.

Quelques jours se passèrent tranquillement ; mon châtiment avait été trop sévère pour que je risquasse à la légère un nouveau conflit avec le général. Cependant j’attendais avec impatience l’occasion de me venger de toute la bande, excepté de Jane qui était devenue mon amie de cœur. Nous examinions, sans succès, d’ailleurs, toutes sortes de plans pour faire mettre soit l’une soit l’autre dans un mauvais cas. Le vieux général me conseillait souvent de prendre garde à moi, car il ne manquerait pas la première occasion de me faire danser sans musique.

Un jour, cependant, étant dans le jardin avec la gouvernante, je lui fis remarquer que