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Page:Coppée - Œuvres complètes, Poésies, t4, 1909.djvu/43

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UN soir de mai, trouvant que vivre est un ennui,
Sûr du spleen de demain par le spleen d’aujourd’hui,
J’allais, le front courbé, les yeux fixés en terre,
Sur le calme trottoir d’un faubourg solitaire,
Sans voir s’ouvrir au ciel les étoiles en fleur,
Quand soudain un placard de sanglante couleur,
Auquel un bec de gaz jetait son rayon triste,
Au passage m’apprit qu’un club socialiste