Page:Coppée - Œuvres complètes, Théâtre, t1, 1892.djvu/29

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l’amour.
Ah ! vous ne savez pas. C’est une douce chose
De s’arrêter ainsi qu’un papillon se pose,
D’aller, de revenir, si l’on veut, sur ses pas,
Et puis de repartir ensuite.

SILVIA.
                                       Ce n’est pas
Le bonheur. Ainsi donc, vous venez à Florence,
Mais vous n’êtes guidé par aucune espérance ?
Vous venez, le hasard vous tenant par la main,
Parce que vous avez trouvé doux le chemin,
Ou que, dans l’air du soir, à votre loi fidèle,
Vois suivîtes de loin le vol d’une hirondelle,
Ou que la brise hier de ce côté souffla ?

ZANETTO.
À peu près.

SILVIA.
                       Ce n’est donc pas tout à fait cela ?
Auriez-vous un projet ?

ZANETTO.
                             Si vague !

SILVIA.
                                                Mais e