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Page:Corbière - Le Négrier.djvu/103

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des que notre capitaine nous faisait répéter à peu près toutes les dix ou quinze minutes. En courant ainsi de petites bordées contre la direction du vent, nous parvînmes bientôt à nous mettre hors de la portée des canons que l’ennemi faisait toujours ronfler sur notre brick. Mais à chaque revirement de bord, une volée nous était lancée impitoyablement, au moment où nous présentions notre arrière à la frégate. Notre manœuvre fut si prompte, si bien entendue, et la brise nous favorisa tellement, qu’en deux heures de temps nous réussîmes enfin à nous éloigner assez de notre formidable adversaire, pour n’avoir plus à redouter ses coups. La nuit, avec ses