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Page:Corbière - Le Négrier.djvu/117

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tissait encore sur les vagues qui allaient nous séparer de lui. Le Sans-Façon disparut bientôt à nos regards dans le creux des lames qu’il faisait blanchir en se traînant péniblement comme estropié, au milieu d’elles. Mon premier soin, après avoir satisfait aux devoirs les plus pressés de mon nouveau poste sur la prise, fut de visiter le navire, pour m’assurer de la présence à bord de mon ami petit Jacques. Je tremblais que ce joli petit être, à qui je m’étais attaché sans trop encore savoir pourquoi, n’eût pu remplir la parole que nous nous étions donnée de nous réunir sur le premier navire capturé. Moi j’avais si heureusement réussi à