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Page:Corbière - Le Négrier.djvu/163

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qu’Ivon mettait en état ne tarda pas à s’offrir.

Vers l’heure où nous supposions, d’après la route que nous avions faite depuis le phare de Lézard, qu’au jour nous pourrions avoir connaissance de la terre, nous crûmes apercevoir derrière nous, dans l’obscurité, une masse noire qui nous suivait à une petite distance. Une mauvaise longue-vue de nuit ne nous permit pas de distinguer, comme nous l’aurions voulu, le navire qui semblait nous donner chasse. La brise était ronde, et nous portions autant de voiles que nous avions pu en livrer au vent. Tout nous portait à croire que si le bâtiment que nous avions