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Page:Corbière - Le Négrier.djvu/179

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désordre de mes mouvemens et de l’égarement de mes traits : il me prend par les reins, me jette par-dessus le bord, comme un paquet de mauvaise étoupe ; et, croyant que je ne sais pas assez nager, plonge sur moi, me fait couler, me ramène à flot, et me faisant passer sur ses larges épaules, m’attire à terre avec lui.

Rosalie, à moitié dans l’eau, sur le rivage, pour voler au-devant de moi, me reçoit avec des cris, de la lame qui me pousse, dans ses bras qui me pressent bientôt. Ivon, déjà sur le bord, tout ruisselant d’eau de mer et les mains sur les hanches, me demandait : « Eh bien ! Mon pays, qu’en dis-tu ? » Sans rien répondre, je sai-