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Page:Corbière - Le Négrier.djvu/280

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gea que j’allasse me coucher, et par une prévoyance que les mères et les maîtresses ont seules, elle m’enferma dans ma chambre, en prenant la clef dans sa poche.

Je me jette sur mon lit d’abord ; à chaque quart d’heure, j’entendais de petits pas faire gémir l’escalier, et l’oreille discrète de mon amie s’appuyer doucement sur ma serrure pour entendre ma respiration que je faisais ronfler pour la rassurer ; mais vers minuit au moment où Rosalie venait de faire sa ronde pour la sixième ou septième fois à ma porte, je prends un drap que j’amarre à ma fenêtre, et d’un saut me voilà dans la rue, me dirigeant chez Bon-Bord. Le pauvre