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Page:Corbière - Le Négrier.djvu/310

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procè, armit trouais embarcâtions pour veni m’abordé dans la nuit. Z’fis faire à bord mes filêts d’abordâze, et puis z’avais dès doubles filêts. V’savez biè ce que c’est qu’des doubles filêts, ze pense ? C’est-z-une manière d’grands filêts qu’on tend en dehors du navire, comme si c’étaient d’séventails qu’auraient des boulets au bout pour les faire tombé comme des pièzes à attraper des renârds. Les trouais pénices anglaises m’abourdirent à nuit et à minuit, creyant qu’à l’heure où se relevait le quart, il y aurait d’la confusion à bord. Z’lès fis sâler un petit brin à coups d’fûsil et d’espingole. Mais c’fut quand ze commandé d’laisser tombé les doubles