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Page:Corbière - Le Négrier.djvu/368

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Le corps judiciaire était composé des notabilités qui, par leur force ou leur adresse, exerçaient déjà une certaine influence sur la majorité des justiciables. Le chef des maîtres d’armes était ordinairement investi de la présidence de la cour, pourvu qu’il sût lire. L’espace pris à une douzaine de hamacs, et entouré d’une mauvaise toile, servait de palais et de siège au tribunal. Le prévenu paraissait escorté par les robustes agens de cette force publique, qui résidait surtout dans la force physique de ses exécuteurs. Le plaignant était interrogé, et quand l’accusé était condamné pour vol (la justice ne connaissait que de ce genre de délits), on l’amarrait à une