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Page:Corbière - Le Négrier.djvu/423

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mais profité d’une bonne aubaine que je n’aurais pas pu partager avec lui. On lui faisait espérer qu’un smuggler qui devait partir de Bigbury ne tarderait pas à venir le prendre, pour le conduire sur la côte de Bretagne, avec laquelle les fraudeurs anglais entretenaient de fréquentes communications. Deux jours se passèrent, sans que nous osassions sortir de notre refuge. Nos ressources pécuniaires se seraient épuisées bientôt, avec le moyen que nous avions pris, de boire force bière chaude et force rhum, pour chasser l’ennui des trop longs momens d’attente ; mais Ivon, avant de quitter Mill Prison, avait acheté pour une guinée, une trentaine de faux Pounds,