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Page:Corbière - Le Négrier.djvu/427

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laquelle je n’étais pas encore habitué, j’applique, en me retournant vivement, un grand soufflet sur le visage rubicond de mon audacieux adorateur. Le combat s’engage entre lui et nous : la barbe d’Ivon reste dans la main d’un de nos adversaires ; la robe qui cache mes musculeux attraits, n’est pas même respectée ; la police intervient : elle s’adresse d’abord aux Américains ; l’escalier était là, et par l’effet du même sentiment de crainte, Ivon et moi nous gagnons en quelques pas la porte de sortie, et nous échappons, de toute la longueur de nos jambes, aux suites de la scène que la maladresse de ces imbéciles de matelots étrangers a provoquée si mal à propos.