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Page:Corbière - Le Négrier.djvu/429

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que nous entendions mugir sur la côte, nous indiquait le rivage, et l’étoile polaire, que nous apercevions, nous faisait penser que nous devions nous trouver trop Nord. C’est ainsi qu’à terre les marins cherchent toujours à s’orienter, quand ils s’égarent. Ces indices, quelqu’incertains qu’ils nous parussent, nous firent choisir une route opposée à celle que, sans eux, peut-être, nous aurions suivie. En deux bonnes heures de course, nous arrivâmes, non sur le lieu que nous nous proposions de regagner, mais bien sur le bord de la mer, que nous ne cherchions pas.

Le feu de la tour d’Edistone brillait au large, sur les flots paisibles comme