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Page:Corbière - Le Négrier.djvu/473

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trouvent en eux-mêmes dans les momens de péril.

Les passagers, en général, se montrent trop disposés à se familiariser avec les gens de l’équipage, et c’est un tort ; car fort souvent ces hommes, dont l’originalité a quelque chose de si attrayant pour les personnes qui ne les connaissent pas, finissent par abuser de la familiarité qu’on a contractée avec eux. Rarement ils se montrent cependant quêteurs ou exigeans ; l’habitude de mendier leur est même tout-à-fait étrangère, et elle ne conviendrait pas à leur rudesse, qui n’est pas d’ailleurs sans fierté. Mais, pour la plupart, ils sont enclins à prendre un ton inconvenant avec ceux qui semblent avoir oublié leur rang, pour se donner le plaisir d’étu-