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Page:Corbière - Le Négrier.djvu/531

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de peigne, qui résonnait assez mal à leurs oreilles, ne se firent pas prier pour descendre dans la chambre et se disposer à nous faire passer des gargousses, dans le cas où leur aide nous deviendrait nécessaire. En découvrant les habitations fertiles de la Basse-Pointe, leurs yeux, effrayés au premier aspect de la Martinique, auraient pu se reposer avec plus de satisfaction sur ces belles plantations de cannes à sucre ; semblables, de loin, à nos moissons dorées de l’Europe : mais ils ne se montraient plus si jaloux de jouir de la vue des côtes. À chaque instant, passant, avec hésitation, leurs têtes au capot de la chambre, ils nous demandaient : Le navire approche-t-il ?

— Oui, messieurs.