Aller au contenu

Page:Corbière - Le Négrier.djvu/659

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tir d’un tombeau : « Léonard…, mon bon Léonard… Adieu !… Si jamais tu te trouves… dans le besoin, souviens-toi, souviens-toi bien… de la… manière… de faire… des… mocaux… Mon pauvre Léonard… Ah !… » Ivon n’était plus !

Ainsi, jusqu’au dernier moment, cet excellent homme, qui avait attaché sa vie à la mienne, et qui me l’aurait sacrifiée pour m’arracher au moindre péril ou pour m’éviter le chagrin le plus léger, veilla sur moi. Son attachement confraternel lui avait fait, même au lit de mort ; braver ses nouveaux scrupules religieux, pour m’indiquer le moyen qui pouvait me préserver de la misère. Il n’avait vu que moi, que son cher Léonard, en ex-