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Page:Corbière - Le Négrier.djvu/674

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dans l’atmosphère chaude et humide de l’hivernage, je me réveillai après avoir goûté pour la première fois quelques instans de sommeil. Il me sembla avoir recouvré l’usage de mes sens affaiblis et égarés par mes longues douleurs. J’entendais le bruit de la mer qui venait, avec régularité, battre le rivage voisin de ma maison, et le tonnerre gronder au loin, en s’éteignant, comme après un moment d’orage. Une lampe, placée dans le fond de l’appartement, jetait par intervalles sa lueur mourante sur la figure de deux mulâtresses endormies près d’une table couverte de fioles et de vases blancs. En cherchant à soulever péniblement un de mes bras, je sentis une figure appuyée sur ma main. C’était une femme !… Au mouvement que je fais