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Page:Corbière - Le Négrier.djvu/73

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n’étant plus couché par la force de la brise irritée, se voit assailli par de grosses lames qui, se heurtant avec lourdeur, semblent se le disputer comme pour le démolir dans leur choc. Tout se brise, tout craque à bord, et les pièces dont le navire est composé, et les objets d’arrimage qui jouent avec effort. Le gréement fatigue, se détord et se rompt ; la mâture reçoit, dans le roulis et le tangage, des secousses horribles qui ébranlent la coque. Le navire, fatigué dans toutes ses parties, devient pour ainsi dire l’objet de la fureur dernière des flots harassés par la tourmente. Il faut qu’une brise s’élève sur le sommet des vagues pour les niveler et rendre