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Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 4.djvu/117

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APPENDICE.



PASSAGES DE LA PHARSALE
DE LUCAIN
IMITÉS PAR CORNEILLE ET SIGNALÉS PAR LUI[1].


Vers 52, 53. Metiri sua regna decet, viresque fateri.
Metiri sua regna decet (Livre VIII, vers 527.)
55-58. Nec soceri tantum arma fugit, fugit ora senatus,
Cujus thessalicas saturat pars magna volucres.
(VIII, 506, 507.)
  1. Voyez ci-dessus, p. 14. — Dans Médée, nous avons indiqué les sources latines au bas des pages ; mais là Corneille imitait une tragédie et la suivait d’assez près ; ici il choisit dans un poëme épique certains passages brillants pour orner sa tragédie, sans s’astreindre, bien entendu, à une marche analogue à celle de son modèle. Nous avons donc cru devoir placer les vers de Lucain en appendice, comme nous avons fait pour ceux de Guillem de Castro à la suite du Cid. Ce qui nous y a encore plus déterminé, c’est que, pour la Médée, les rapprochements avec le latin sont un simple travail d’éditeur qui peut sans inconvénient être confondu avec les notes, tandis que, pour le Cid et pour Pompée, Corneille ayant pris la peine d’indiquer lui-même les vers qu’il a imités, mieux valait, ce nous semble, ne pas mêler son œuvre avec la nôtre. — Il n’a donné ces rapprochements que dans les éditions de 1648, 1652 et 1655. Nous n’avons rien changé à son texte, qui ne diffère des meilleures éditions que par quatre ou cinq variantes de peu d’importance ; nous nous sommes contenté d’y corriger un petit nombre de fautes typographiques. Nous avons aussi coupé, comme il l’a fait lui-même, en plusieurs fragments des citations qui, dans Lucain, se suivent et sont jointes ; ainsi celles qui se rapportent aux vers 80, 82, 84 :

    … Fatis accede, Deisque,
    Et cole felices, miseros fuge.