Aller au contenu

Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 4.djvu/121

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Inferri romana suis, discordia sensit
Pectora.
Metiri sua regna decet (X, 11-13.)
Vers 1417-1419. In scelus it pharium romani pœna tyranni,
Exemplumque perit.
(X, 343.)
1501, 1502. Una nota est Magno capitis jactura revulsi.
(VIII, 711.)

Corneille n’a extrait de Lucain, pour les rapprocher de ses imitations, que les passages qu’il a ou le plus fidèlement traduits, ou du moins imités sciemment et à dessein. Si l’on voulait y joindre, pour les parties de la pièce dont le sujet se rencontre avec celui de la Pharsale, tous les souvenirs qui lui étaient restés de l’étude de ce poème, les ressemblances lointaines, les idées, les tours, les mots dont il s’était inspiré et qui ont passé dans ses vers, d’une manière moins apparente, et le plus souvent, je pense, sans même qu’il y songeât, on allongerait beaucoup la liste des rapprochements. Nous nous bornerons à un petit nombre d’exemples, que nous prendrons çà et là ; quelques-uns peut-être ont été omis involontairement par Corneille dans les citations qu’il a placées au bas des pages ; mais la plupart nous paraissent être d’autre nature : ou bien ce sont des passages mis en œuvre si librement qu’ils n’appartiennent pour ainsi dire plus au modèle, ou bien il s’en était tellement pénétré qu’il n’avait plus conscience de l’imitation ou de la réminiscence.

Dans le récit d’Achorée, les vers 482-484 reproduisent, sans les copier, ces quatre vers de Lucain, changés en discours direct :

Celsæ de puppe carinæ
In parvam jubet ire ratem, littusque malignum
Incusat, bimaremque vadis frangentibus æstum,
Qui vetet externas terris advertere classes.

(Livre VIII, vers 564-567.)

Les vers 1011-1016 du premier discours de Cornélie à César sont un frappant souvenir de ce passage :

Fortuna est mutata toris ; semperque potentes
Detrahere in cladem fato damnata maritos
Innupsit tepido pellex Cornelia busto
.
(III, 21-23.)

Le vers 575 est la traduction de cet autre endroit :

Sed regnantis, erat.… Rectorque senatus,
Sed regnantis, erat.
(IX, 1944, 195.)

Les trois triomphes mentionnés immédiatement après, au vers 578, reviennent plusieurs fois dans le poëme latin : voyez livre VI, vers 817, 818 ; livre VII,