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CLITON, à Dorante.
Curiosité bas, prenons toujours la bourse :
Souvent c’est perdre tout que vouloir tout savoir[1].
LYSE, à Dorante.
Puis-je la lui donner ?
CLITON, à Lyse.
Quand même ce seroit le trésor de Venise.
DORANTE.
Tout beau, tout beau, Cliton, il nous faut…
CLITON.
Quoi ? c’est ainsi, Monsieur…
DORANTE.
Parleras-tu toujours ?
CLITON.
Et voulez-vous du ciel renvoyer le secours ?
DORANTE.
Accepter de l’argent porte en soi quelque honte.
CLITON.
Je m’en charge pour vous, et la prends pour mon conte[2].
DORANTE, à Lyse.
Écoute un mot.
CLITON.
[3].
Je tremble, il va la refuserDORANTE.
Ta maîtresse m’oblige.
CLITON.
Oyons.
- ↑ Var. Bien souvent on perd tout pour vouloir tout savoir. (1645-56)
- ↑ Conte, compte. C’est l’orthographe constante de Corneille. Nous la conservons à la rime.
- ↑ Var. Je tremble, il la va refuser. (1645-56)
onze livres. Il y a des pistoles d’Italie et des pistoles d’Espagne. Une pistole légère, une pistole bonne et de poids. » (Dictionnaire de Richelet, 1680.)