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Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 4.djvu/342

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DORANTE.

A-t-il la main fort bonne ?Autant qu’on peut l’avoir.

LYSE.

Sans mentir ?

DORANTE.

Sans mentir ?Sans mentir.

CLITON.

Sans mentir ?Sans mentir.Il est trop jeune, il n’ose.

LYSE.

Je voudrois bien pour vous faire ici quelque chose ;
Mais vous le montrerez[1].

DORANTE.

Mais vous le montrerez.Non, à qui que ce soit.

LYSE.

750Vous me ferez chasser si quelque autre le voit.

DORANTE.

Va, dors en sûreté.

LYSE.

Va, dors en sûreté.Mais enfin à quand rendre ?

DORANTE.

Dès demain.

LYSE.

Dès demain.Demain donc je viendrai le reprendre[2] :
Je ne puis me résoudre à vous désobliger.

CLITON, à Dorante, puis à Lyse[3].

Elle se met pour vous en un très grand danger.
Dirons-nous rien nous deux ?

LYSE.

Dirons-nous rien nous deux ?Non.

CLITON.

755Dirons-nous rien nous deux ?Non.Comme tu méprises !

  1. Var. Mais vous le montreriez. (1645-68)
  2. Var.Dès demain.Demain donc je le viendrai reprendre. (1645-56)
  3. Cette indication manque dans les impressions de 1645-63.