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Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 4.djvu/379

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DORANTE.

C’est Cliton : retournez, il suffira de moi.

PHILISTE.

Je ne vous quitte point : allons.

(Ils sortent tous deux.)
MÉLISSE.

Je ne vous quitte point : allons.Je meurs d’effroi.

CLITON, derrière le théâtre.

Je suis mort.

MÉLISSE.

1445Je suis mort.Un rival lui fait cette surprise.

LYSE.

C’est plutôt quelque ivrogne, ou quelque autre sottise
Qui ne méritoit pas rompre votre entretien.

MÉLISSE.

Tu flattes mes desirs.


Scène VI.

DORANTE, MÉLISSE, LYSE.
DORANTE.

Tu flattes mes desirs.Madame, ce n’est rien :
Des marauds, dont le vin embrouilloit la cervelle,
1450Vidoient à coups de poing une vieille querelle :
Ils étoient trois contre un, et le pauvre battu
À crier de la sorte exerçoit sa vertu.

(Bas.)

Si Cliton m’entendoit, il compteroit pour quatre.

MÉLISSE.

Vous n’avez donc point eu d’ennemis à combattre ?

DORANTE.

1455Un coup de plat d’épée a tout fait écouler.