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Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 4.djvu/391

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CLITON.

Que m’importe ?On vous aime.

DORANTE.

Que m’importe ?On vous aime.Hélas !

CLITON.

Que m’importe ?On vous aime.Hélas !On vous adore.

DORANTE.

Je le sais.

CLITON.

1650Je le sais.D’où vient donc l’ennui qui vous dévore ?

DORANTE.

Que je te trouve heureux !

CLITON.

Que je te trouve heureux !Le destin m’est si doux
Que vous avez sujet d’en être fort jaloux :
Alors qu’on vous caresse à grands coups de pistoles,
J’obtiens tout doucement paroles pour paroles.
1655L’avantage est fort rare et me rend fort heureux.

DORANTE.

Il faut partir, te dis-je.

CLITON.

Il faut partir, te dis-je.Oui, dans un an ou deux.

DORANTE.

Sans tarder un moment.

LYSE.

Sans tarder un moment.L’amour trouve des charmes
À donner quelquefois de pareilles alarmes.

DORANTE.

Lyse, c’est tout de bon.

LYSE.

Lyse, c’est tout de bon.Vous n’en avez pas lieu.

DORANTE.

1660Ta maîtresse survient, il faut lui dire adieu