C’est quand l’avis d’autrui corrompt leurs sentiments[1].
Ce malheur de Pompée achève la ruine :
Le Roi l’eût secouru, mais Photin l’assassine ;
Il croit cette âme basse, et se montre sans foi ;
Mais s’il croyoit la sienne, il agiroit en roi.
Ainsi donc de César l’amante et l’ennemie…
Je lui garde ma flamme exempte d’infamie[2],
Un cœur digne de lui.
Vous possédez le sien ?
Je crois le posséder.
[3] ?
Mais le savez-vous bien
Quand elle dit qu’elle aime, est sûre d’être aimée[4],
Et que les plus beaux feux dont son cœur soit épris
N’oseroient l’exposer aux hontes d’un mépris.
Notre séjour à Rome enflamma son courage :
Là j’eus de son amour le premier témoignage,
Et depuis jusqu’ici chaque jour ses courriers
M’apportent en tribut ses vœux et ses lauriers[5].
Partout, en Italie, aux Gaules, en Espagne,
La fortune le suit, et l’amour l’accompagne.
- ↑ Var. C’est quand l’avis d’autrui corrompt les sentiments. (1644 in-12)
- ↑ Var. Je lui garde une flamme exempte d’infamie. (1644-68)
- ↑ Ce vers a été omis par erreur dans les éditions de 1648-54 et de 1656.
- ↑ Var. Quand elle avoue aimer, s’assure d’être aimée,
- ↑ Voyez l’Examen de Polyeucte, tome III, p. 483 et