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Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/107

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„ pour cela qu’une lettre de Paris. Mais quel fut mon étonnement, lorſque le lendemain mon pere me dit, que le Marquis étoit venu de grand matin prendre congé de lui partant pour ſon Régiment, et qu’il l’avoit chargé de me faire ſes adieux, je penſai me trouver mal. Auſſitôt après le dîné, je remontai à mon appartement et fis part à ma bonne du départ du Marquis. Elle me raſſura, en me diſant, que ſans doute c’étoit pour affaire preſſée, que je n’avois rien à craindre de ſa tendreſſe. On croit aiſément ce qu’on déſire ; mais diſois-je en moi-même pourquoi ne m’a-t-il point écrit. Enfin j’avois paſſé quatre jours dans les plus cruelles alarmes, lorſque ma bonne me remit une lettre du Marquis. Il me marquoit que ſa famille ayant diſpoſé de lui, il ne pouvoit jamais

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