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Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/124

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je le ſuplie en grâce d’être ſage qu’il va me faire une affaire. Rien ne peut le mettre à la raiſon. Je ne ſavois comment me tirer d’embarras, lorſque j’imaginois cet expédient auquel il ſe prêta. Lui ayant recommandé de bien faire boire le baron, je lui préſentai D*** comme un de mes parens qui m’apportoit des nouvelles de ma famille, et il ſoupa avec nous. Quand le Baron fut bien gris je le fis mettre dans mon lit et j’ordonnai qu’on mit des draps blancs dans celui de ma femme-de-chambre où je fus me coucher avec D*** ; étant convenu avec elle, qu’elle ſe mettroit à côté de l’allemand. A ſix heures du matin D*** me quitta. Alors ma femme-de-chambre et moi primes chacune la place que nous devions occuper.

Dès que je fus près du Baron, je m’endormis profondément. D*** m’avoit beaucoup fatiguée, je ne m’éveillai

que