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Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/127

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l’accepta. A peine pouvoit-il parler ; il n’étoit occupé qu’à me conſidérer en ſoupirant. Après une viſite d’une heure, dont le langage, muet en grande partie, me fit le plus grand plaiſir, il prit congé de moi, en me demandant ſi je ne trouverois pas mauvais qu’il revînt après-demain ſur les quatre heures, Je lui dis que je ne ſavois ſi j’y ſerois ; mais que ſi j’y étois, je le recevrois avec plaiſir. J’ai envie, ma chere amie, de lui accrocher vingt-cinq louis ; c’eſt un jeune homme très-riche, et puis je ne ſerois pas fâchée de paſſer le caprice que j’ai pour lui. Je vais rêver au moyen que j’emploierai ; je te le manderai, s’il réuſſit. Je t’embraſſe. Adieu.

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