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Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/129

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vîte. Allons, je vais vous le dire, mais penſez à ce que vous m’avez promis. Voici le fait. Il y a quelque tems que Madame a fait une lettre de change, on eſt venu la lui préſenter pour payer ; elle n’a pas le ſou, et on menace de la faire arrêter : par malheur, la perſonne qui l’entretient eſt abſente pour quelques jours ; et en outre, ma maîtreſſe ſeroit déſeſpérée qu’elle le fût, cela pourroit les brouiller enſemble. Enfin Madame eſt bien embarraſſée.

N’eſt-ce que cela ? a-t-il dit, c’eſt facile à arranger. La ſomme eſt-elle bien forte ? De vingt-cinq louis, Monſieur. Eh bien, je vais les donner à votre maîtreſſe. Gardez vous en bien, Monſieur, elle ne voudroit jamais les accepter ; mais ſi vous voulez me remettre l’argent et repaſſer dans une heure, j’irai chercher la lettre de change, et vous pourrez la

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