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Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/145

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car il auroit trouvé les choſes en fort mauvais état, nous en étant beaucoup donné mon amant et moi. Il m’a conſeillé de me lever et de prendre du thé. J’en ai pris quelques taſſes, mais feignant toujours de ne recevoir aucun ſoulagement, il m’a dit avoir chez lui un élixir anglais excellent et qu’il alloit me le chercher. Je l’ai beaucoup remercié en l’aſſurant que je ſouffrois conſidérablement. Sitôt qu’il a été ſorti, j’ai couru délivrer mon amant de ſa priſon ; il s’eſt habillé à la hâte et eſt parti. Quant à moi, j’ai été faire une ample toilette au vinaigre aſtringent. Le calme où j’étois alors avoit remis ma figure. Je dis au Comte à ſon retour que j’étois guérie, mon eſtomac s’étant déchargé de ce qui l’oppreſſoit. Je n’en fus pas quitte pour cela, il exigea que je priſſe de la drogue, je n’ai pu m’y refuſer. Il