ſant il s’évanouit, et reſta un moment
comme anéanti, la tête couchée ſur
mon ſein : puis revenant ſubitement à
lui, il recommença de m’embraſſer en
ſoupirant et avec un regard languiſſant.
Je m’apperçus alors qu’il étoit
novice, et ſoupiroit après quelque
choſe qu’il n’oſoit ni prendre ni demander.
Je ſonnai Sophie et me levai
auſſitôt, bien réſolue de ne pas perdre
ma matinée, mais que mon joli boudoir
ſeroit le théâtre de nos ébats. Je
ne mis qu’un léger déshabillé piqué ;
mon corſet étoit ouvert, et mes cheveux
flottoient ſur mon ſein. Ainſi
arrangée, je paſſai avec lui dans le
boudoir, et l’ayant fait aſſeoir à côté
de moi ſur mon canapé, je le laiſſai
maître de s’emparer de ma gorge, et
de me donner autant de baiſers qu’il
voulut. Mais voyant qu’il étoit dans
un état brillant, je fis en badinant
ſauter les boutons de ſa culotte, et je
Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/230
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 10 )
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/d/db/Correspondance_d%E2%80%99Eulalie%2C_1785.djvu/page230-1024px-Correspondance_d%E2%80%99Eulalie%2C_1785.djvu.jpg)